Après la rafle sauvage d’une trentaine de jeunes à Grigny dans l’Essonne (91) sur une rame entière de RER ( !), dépouillant vieillards et femmes enceintes, le président de l’Union Traditionaliste réagit à cet acte une nouvelle fois toujours plus barbare. Entretien réalisé par le Cercle 1788, réseau d’amitiés nationalistes.

Cercle 1788 : « Vous qui poursuivez le combat contre la délinquance, ne vous sentez-vous pas exaspéré après ce nouvel acte ignoble ?

Raphaël François (Président de l’Union Traditionaliste) : Affligé bien sûr, habitué malheureusement. Et toujours déconcerté devant l’inaction des pouvoirs publics, l’indifférence de la police, qui sont une tradition en France. A ce stade, je n’exprime plus de colère mais tente plutôt une énième fois de faire ouvrir les yeux aux gens.

Le Front National ne s’est pas beaucoup exprimé sur ce fait divers, alors qu’il a toujours été friand de ce genre de polémique …

R.F. : Cela correspond un peu à leur nouvelle stratégie. Ils communiquent moins sur la délinquance dans le but de se défaire de l’image ‘‘ d’obsédés’’ de la sécurité que les media leur ont prêtée pendant des années. Le FN parle moins d’immigration aussi, alors que le problème de l’insécurité y est éternellement lié.

Avec cette envolée de la criminalité et des incivilités, le FN a-t-il toujours sa place dans le débat ?

R.F. : Ce parti a eu sa chance par deux fois, en 2002 et en 2012. Nous voyons ce que cela a donné. Non le FN dans la France actuelle n’a plus aucune chance d’arriver au pouvoir tant le pays est sclérosé par le gauchisme des mentalités. Même si Marine Le Pen arrivait au second tour dans un futur proche, l’opération boycott se reproduirait. Il n’y a plus rien à attendre électoralement.

Le gouvernement actuel est-pire que le précédent sur ce sujet ?

R.F. : Evidemment mais c’était prévisible. Manuel Valls et sa politique de lutte contre le crime ne sont que poudre aux yeux et le silence du président Hollande est révélateur. On a affaire au retour en puissance de cette gauche bourgeoise et moralisatrice qui se moque éperdument du bien-être du petit peuple. De gauche à droite, l’immobilisme des politiques et l’impunité généralisée profitent aux bandes qui, ne se sachant pas inquiétés, ont tout loisir de radicaliser leur violence et la répéter. Tous ces gouvernements qui se suivent sont tout aussi criminels par leur passivité et les victimes sont toujours les honnêtes gens, démunis face à ce fléau.

Que vous inspire le livre ‘‘La France orange mécanique’’(éditions Broché) ?

R.F. : Je ne l’ai pas lu mais cela part d’une bonne initiative, surtout de la part d’un ancien journaliste. Les media de tous bords se sont empressés de le dénigrer, le qualifiant d’alarmiste. Classique. Un journaliste n’a jamais mis les pieds en banlieue. Le livre a eu de l’impact mais ce n’est pas un livre qui règlera le chaos dans lequel se trouve la France.

Selon vous, y a-t-il une voie de sortie à ce cauchemar Français ?

R.F. : Dans l’immédiat non. Un gouvernement aussi mou et crédule que celui que nous avons ira même dans le sens inverse : diminution des peines, prévention, légalisation des drogues … Jusqu’à l’implosion sociale qui avec le chômage rendront les banlieues incontrôlables. Pour l’heure, il faut que les Français se constituent en mouvements de quartiers solidaires dans les villages, les villes et qu’ils étendent les manifestations au plan national. Si ces phénomènes sont répétés, si des pétitions sont signées contre les barbares, alors le gouvernement sera contraint d’agir. De même, face à la délinquance de tous les jours, j’encourage les plus véhéments à former des milices de rue. L’organisation de l’Aube Dorée en Grèce nous a montré que cela portait ses fruits. Les quartiers sensibles ne le sont plus grâce à eux. Tôt ou tard, les Français n’auront de toute façon plus le choix …

 

Propos recueillis par Dimitri Soulejkine